Comité Régional des Joinvillais
Maison des Associations -
Président : Yves SAMPEDRO -
Provence Alpes Côte d’Azur -
Situé sur la presqu’île Saint-
Dès l’Antiquité, le site est un lieu de culte avec un temple romain dédié à Mercure.
Remplacé au début de l’ère chrétienne par l’une des premières églises de la ville,
l’église Saint-
Quelques dates déterminantes expliquent les raisons qui transformèrent ce lieu de culte en bâtiment militaire.
Dans le contexte des guerres d’Italie, Antibes est mise à sac par les troupes de
Charles Quint en 1524 et 1536. La ville se dote alors d’un système de défense efficace.
En 1550, Henri II ordonne la construction d’une tour circulaire sur la chapelle Saint-
Vers 1680, Louis XIV fait appel à Vauban pour le développement des fortifications de la ville et du Fort Carré. Ce dernier adapte la construction aux besoins militaires : agrandissement des bouches à feu et placement des canons (18 pièces) ; remplacement de la pierre qui explosait sous l’impact des balles et blessait grièvement les soldats, par de la meulière et de la brique qui s’effritent et se réduisent en poudre ; changement de l’inclinaison des murs des bastions contre le ricochet des boulets de canons.
Après le 9 Thermidor, le Général BONAPARTE, dont la famille résidait au Château Salé à Antibes, fut arrêté et mis au secret au Fort Carré, secret levé peu après son emprisonnent qui ne dura que quelques jours.
En 1860, le Comté de Nice est rattaché à la France. Du fait du recul de la frontière
et des progrès de l’artillerie, la ville d’Antibes ne possède plus de position stratégique
particulière. Le Fort Carré demeure pourtant une place forte jusqu’en 1895.
En 1906
et 1913, la chapelle d’abord puis l’ensemble du Fort Carré sont classés monument
historique placé en zone de protection par le décret Lebrun en 1937.
A partir de 1920, le site devient un lieu important du sport militaire, accueillant successivement plusieurs écoles dont l’E.E.P.M. (Ecole d’entraînement physique militaire).
Malgré sa nouvelle destination, le Fort, qui avait déjà servi de prison pendant la « drôle de guerre » à 800 Allemands et Autrichiens, reçut 250 fascistes Italiens en juin 1940, et enfin, à la Libération, 500 personnes suspectées de collaboration avec l’ennemi, dont 10 furent fusillés dans les fossées du Fort, le 23 septembre 1944, sans jugement, dans des conditions déplorables et vivement contestées.
En 1967, l’E.E.P.M. laisse place au C.R.E.P.S. (Centre régional d’éducation populaire
et sportive) qui développe les structures sportives autour du Fort, complétant ainsi
le site du grand stade.
En 1997, la municipalité d’Antibes Juan-
Extrait du « Dictionnaire d’Antibes Juan-
Le Stade du Fort Carré
Ce stade, construit par les architectes Coepllo et Aragon, a été inauguré en 1920. On y a installé dans les années 1930, une partie des tribunes du Parc des Princes de Paris. La Municipalité Leonetti a ordonné leur démolition après leur fermeture en 1994, pour cause de sécurité.
Le stade a été le lieu de matches mémorables et de grandes manifestations qui ont
marqué l’histoire d’Antibes (les Antibiades), puis ses installations furent utilisées
par le Centre Régional d’Instruction Physique et, en 1945, par l’Ecole Militaire
d’Escrime et de Sports de Combat. En 1967, les militaires rejoignirent Fontainebleau
et l’on installa au Fort Carré le Centre Régional Sport et Jeunesse ayant pour vocation
la voile, la mer et la plongée sous-
Le stade est surmonté par le « Poilu du Fort Carré », Monument aux Morts de la Première
Guerre Mondiale, œuvre du sculpteur Henri BOUCHARD. Ce monument qui a plus de vingt-